Jacqueline Salmon - Galerie

Une autre lecture de l'oeuvre de Jacqueline Salmon que vous êtes en train de regarder, par Jean-François Lucido, médiateur au Centre d'art contemporain.

De sa formation d’historienne, Jacqueline Salmon a développé une démarche de photographe. Elle s’intéresse au paysage, à la nature, à l’architecture ; des sujets qui l’invitent à évoquer l’histoire personnelle et collective et à transmettre aussi bien la mémoire des lieux que l’évolution de la société.

Les fondations des cryptoportiques sont destinées à stabiliser la vaste esplanade sur un terrain naturellement en pente. Elles se présentent sous la forme de trois galeries formant un U ouvert vers l'est. La galerie sud est creusée dans le rocher, tandis qu'au nord, le terrain est remblayé de plusieurs mètres, ce qui a permis la conservation de vestiges de la ville préromaine. Le niveau de circulation actuelle correspond assez bien à celui du sol antique, largement plus bas que le niveau actuel. Seule la galerie nord, en raison de la pente du terrain, s'ouvrait sur une place, ancêtre de l’actuelle place du forum d’Arles. Une quatrième galerie, caractérisée par l'emploi de briques, témoigne probablement d'une restructuration du forum à l'Antiquité tardive.

Jacqueline Salmon nous prend par la main et les yeux pour nous faire voyager dans les entrailles de la civilisation.

Si sa pratique photographique semble avoir une caractéristique documentaire, ses images offrent aux spectateurs un champ large de réflexions.

Jacqueline Salmon cherche, par la photographie à convier le spectateur à maintenir le doute sur ce qu’il voit.

Ses sujets, cadrages, jeux d’interactions entre les techniques, répondent à cette même intention, montrer ce qu’on ne voit pas, ouvrir son regard vers le second degré de l’image et tendre vers une expérience d’une plus grande attention au réel.