Hubert Garnier, peintre-sculpteur
Hubert Garnier, peintre et (ou) sculpteur
Généreux, il invite son ami, le sculpteur (ex rugbyman) Jean-Pierre Rives à exposer à ses côtés. Il est peintre et sculpteur. Ou sculpteur et peintre. Tout dépend du moment. Mais selon lui, une chose est sûre, il est meilleur sculpteur que peintre et tendrait à ne devenir que sculpteur. « La sculpture est une discipline plus difficile, explique l’artiste, mais c’est le combat qui est intéressant ».
Ses œuvres sculptées sont monumentales parce que dès que l’idée émerge, dès qu’il commence à travailler il pense monumental. Lorsqu’il évoque ses influences, elles sont immanquablement espagnoles. Et de citer Chilida, Oteiza, Tapiès. Celui que César appelait le Marseillais a fait les Beaux-arts, puis a œuvré dans l’architecture. On reconnaît dans son travail le tracé des lignes, le dessin pur. Pour ses sculptures, il commence par dessiner en tout petit, puis passe à la maquette en bois et au métal à une échelle quelque peu supérieure. Là il peut vérifier les équilibres. L’acier pourra alors être étiré, cintré, vissé, soudé. Peint aussi, comme la pièce baptisée « Yellow submarine ». C’est paraît-il aussi à cela qu’on le reconnaît. Après le bleu Klein ou le rouge Hermès, voilà le jaune Garnier.
De sa peinture il parle moins. La matière y est aussi très présente. Il colle le sable, le tissu, la paille, le cordage, le métal qu’il repousse. Son travail de création est associé quoiqu’il fasse à une certaine force. Serait-ce le moyen d’éloigner les mauvais génies ? Mais pas de destruction. Avec ses oeuvres il veut s’immiscer dans l’intime, ne jamais y entrer en force. L’homme est généreux, sensible. Si la matière est son maître mot, l’émotion est semble-t-il son moteur. A la Chapelle des Pénitents ...