Un souffle sur les Pénitents Noirs
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Une exposition s’achève et une autre prend le relais. Le centre d’art contemporain les Pénitents Noirs a dans son ADN d’accueillir les expositions en n’excluant aucun champ de la création contemporaine, tout en étant le plus innovant possible. Et le pari est réussi en ce mois d’octobre. Du vent dans les cheveux des enfants dessinés et gravés par Olivia Paroldi, on passe au souffle de l’air dans ses différentes formes esthétiques.
Rendre visible l'immatérialité de l'air
L’exposition présente la visible immatérialité de l’air au travers d’oeuvres sonores, photographiques et des dessins. Représenter le souffle, l’air qui nous entoure, n’est pas simple mais c’est justement l’enjeu de l’exposition réalisée grâce aux prêts du musée Réattu de la Ville d’Arles et du Centre National des Arts Plastiques. La photographie, le dessin, on connaît, mais l’art sonore. Qui sont ces artistes qui se réclament de cette esthétique ? « C’est l’artiste lui-même qui choisit de se « ranger » sous ce vocable, explique la commissaire de l’exposition Coralie Duponchel, et ils ne sont pas forcément musiciens, même si libre à chacun de donner sa propre définition ».
Anna Hartman, une artiste internationalement reconnue
Aux Pénitents Noirs, ce sont des oeuvres d’Anna Hartman qui sont présentées. Trois pièces sonores de cette artiste reconnue internationalement et primée à l’occasion de festivals spécialisés. Elle est suédoise, née à Uppsala et travaille à Berlin depuis les années 2000. En se focalisant sur les sons naturels, Hanna Hartman collecte son matériel de création à même le paysage. Acoustic Catacombs est l’oeuvre présentée à Aubagne. Créée en 2010, cette pièce sonore, via un plancher équipé de hautparleurs, convoque tout le corps, qui se mue en une caisse de résonance vibrant au rythme des pulsations de la ville d’Arles.
On circulera dans l’exposition passant du visuel, au son entendu ou perçu, puis au dessin. Ces dessins et photographies qui expliquent la rencontre du son avec les éléments, photographies de Corinne Mercadier, Luca Gilli ou Jacqueline Salmon, récemment exposés aux Rencontres de la Photo d’Arles, et dessins, ô combien merveilleux, de Jacques Réattu, un artiste contemporain de la Révolution Française.
De 10h à 12h et de 14h à 18h du mardi au samedi.
Visites guidées les samedis à 15h.
Accueil et médiation de groupes sur inscription à partir de 6 personnes. Port du masque obligatoire.